Le henné – tout ce que vous voulez savoir sur cette substance étrange

On lit un peu tout (et parfois n’importe quoi) au sujet du henné. « Le henné, ça casse les cheveux ». « Le henné, ça fait une chevelure sublime ». « C’est la faute au picramate de sodium si on peut pas refaire de teinture classique après ». « Mes cheveux vont devenir tout verts ». « Faut mettre du jus de citron pour que ça colore mieux ». « Il faut le préparer à l’avance pour que les pigments se libèrent ».
Essayons de démêler le vrai du faux (ceci n’est pas un mauvais jeu de mot)(quoique, maintenant que j’y pense) dans ces affirmations variées à l’aide d’un instrument plus incisif qu’un peigne à dents cassées : la SCIENCE !

Le henné, ça ressemble à quoi ?

Le henné est une alternative « naturelle » aux colorations chimiques. Il est constitué des feuilles de l’arbuste Lawsonia inermis. [1] La gamme tonale obtenue reste toutefois assez limitée et dépend de votre couleur initiale – globalement du carotte Fifi Brindacier-staïle sur du blond ou blanc à des reflets auburn sur du châtain foncé, en passant par un bel auburn sur du châtain clair à moyen.
Le henné se présente sous forme de poudre verte à l’état sec, et sous forme qui s’apparente drôlement à du popo à l’état humecté.

préparation henné coloration capillaire

Je me demande s’il est vraiment pertinent de commencer un blog cosméto avec des photos de henné… L’huile d’olive peut entrer dans la préparation de la pâte de henné pour nourrir le cheveu au passage.

Soyons francs, si le henné fait des cheveux magnifiques, c’est néanmoins la chose la moins glamour du monde à s’appliquer sur le crâne. Attendez d’être seule chez vous et n’ouvrez plus la porte à personne, sous aucun prétexte, sous peine de traumatiser durablement la voisine, votre progéniture, le facteur, le pompier qui vient vendre des calendriers ou la libido de votre conjoint.

Oui, mais comment ça se prépare ?

Avant de préparer votre henné, il vous faudra faire quelques menus achats. Dans la liste des courses, écrivez :

  • gants en plastiques : du gant chirurgical au gant Mapa™, tout convient. Choisissez donc en fonction de vos préférences et allergies respectives. En cas de panne impromptue de gants, on peut même envisager le sac congélateur retenu au poignet par un élastique. De toutes façons, puisqu’on vous dit que la pose du henné, c’est pas glamour, un peu plus un peu moins…
  • du film alimentaire : indispensable pour se filmer la tête après application, pas réellement remplaçable par autre chose.
  • pas mal de shampooing, et encore plus d’après shampooing : on n’y coupe pas, c’est indispensable pour éliminer la chose après la pose.
  • de l’huile d’olive, ou du beurre de karité, ou un corps gras quelconque du type « nourrissant du cheveux » : c’est pas indispensable, mais tant qu’à s’étaler quelque chose de chaud sur la tignasse, autant en profiter pour faire un masque en même temps, qui va compenser le côté astringent [2,3] du henné.
  • 200 g de henné naturel pour des cheveux épais et longs pour un entretien, 300 g pour une première teinture.

Il vous faudra aussi 3 heures à tuer, une serviette, le genre pas votre préférée car le henné tache, un grand saladier en verre, de l’eau bouillante et un fouet métallique.

ingrédients pour henné

De l’eau chaude, un fouet, des gants, de l’huile d’olive, shamppoing et après-shampooing : c’est bon, vous avez tout sous la main pour procéder à un henné.

Et une fois qu’on a tout ça ?

On dispose sa poudre de henné dans un saladier, on rajoute de l’eau bouillante petit à petit en mélangeant jusqu’à obtenir une pâte pas très souple. On ajoute son huile d’olive / beurre de karité / corps gras végétal de son choix, toujours en mélangeant, et on complète avec un peu d’eau chaude si la pâte n’est pas assez souple. Il ne faut pas que ça soit trop liquide sinon ça coule dans le cou et c’est pénible.
On laisse le mélange refroidir un peu et on va se mouiller les cheveux dans l’intervalle, car le henné s’applique plus facilement sur cheveux humides.
Il ne reste plus après qu’à s’enduire joyeusement de cette substance qui rappelle vaguement l’épinard à l’odeur, en commençant par les racines et en finissant par les longueurs. On remonte la tignasse maintenant boueuse en une approximation de chignon et on finit en emballant le tout à coup de film alimentaire avant de compléter par une serviette, histoire de tout maintenir en place.
2 heures et un torticolis plus tard (oui, ça pèse assez lourd), on ôte, on rince à grande eau, on shampooine 3 fois et on après-schampooine jusqu’à ce que les petites miettes soient à peu près parties. On peut même après-shampooiner les racines pour une fois parce qu’on ne le répètera jamais assez, le henné c’est astringent. [2,3]
On laisse sécher et on admire la brillance incomparable de sa fibre capillaire.

Ce qu’on ne fait pas

On ne s’applique pas du henné froid sur la tête, car la teinte rouge et l’intensité de cette teinte augmentent avec la température, disent M’sieur James et ses alcooliques acolytes, qui se sont amusés à teindre de la laine de mouton à diverses températures [4] (les scientifiques restent de grands enfants).
Toujours selon eux et la laine de mouton, le henné atteint son intensité colorante maximale au bout de 1 heure. Par contre, l’absorption du henné par le cheveu ne sature qu’au bout de 7 heures, [1] ce qui veut dire que le henné a atteint son intensité colorante maximale AVANT la fin de l’application classique de 2 heures (ou plus si affinités et cervicales solides). Donc on ne laisse pas son henné poireauter une journée pour « développer » la couleur, vu que ça sert à que dalle à part s’embêter pour rien.

Ce qu’on peut faire si on veut

La teinte du henné est plus prononcée et plus rouge quand le pH de la préparation est plus acide.  [4,5] Le coup de rallonger avec du jus de citron peut donc être intéressant, mais attention avec les cheveux fragiles, je ne suis pas sûre que baigner dans un milieu acide pendant quelques heures soit particulièrement bénéfique.

Mais le henné fait briller les cheveux ?

Mais carrément ! Et bien plus que tous les shampooings gloss-shine® réunis. Contrairement à certaines colorations chimiques qui vont conduire au gonflement des cuticules et à l’endommagement du cheveu, [6] le henné ne pénètre pas la fibre capillaire. Il va au contraire rester en surface et la gainer. [7] Du coup, l’effet est assez bluffant. Bonus, la lawsone (aka le principe colorant du henné) fixée à la kératine va jouer le rôle d’un écran solaire, [1] ce qui n’est pas complètement négligeable quand on sait que le rayonnement du soleil altère pas mal la fibre capillaire, conduisant à des cheveux plus cassants, plus rêches et plus ternes. [8]

Oui, mais quel henné choisir ?

C’est là que ça se complique un peu. Sous l’appellation « henné » on trouve pas mal de compositions qui contiennent certes de l’arbuste de base, mais aussi des d’agents de surface et des sels quaternaires de pyrydinium, censés améliorer la coloration et le toucher du cheveu. [9,10] On trouve aussi beaucoup de compositions qui contiennent de la PPD (p-phenylenediamine pour les intimes), qui est très allergisante, [11,12] et aussi des sels de métaux lourds genre nickel, antimoine etc, et ça c’est vraiment bof. [13]
À l’inverse, les allergies au henné pur sont très rares. [15]

poudre de henné pour coloration

Attention aux henné marketés naturels qui contiennent néanmoins de la PDD. [14]

Je n’ai par contre au cours de mes recherches biblios trouvé aucune mention du picramate de sodium dans le henné. Non, rien de rien…
Du coup je ne sais pas bien quoi vous dire à ce sujet.
Par contre, pour le coup des cheveux verts, il y a un vrai article tout entier dans un vrai journal scientifique – quand je vous dis que la science c’est merveilleux. La teinte verte du cheveu se développe suite à une exposition au cuivre. Ca peut arriver en laissant tremper ses cheveux dans l’eau de certaines piscines qui utilisent des produits à base de cuivre pour empêcher le développement des algues. Une demoiselle qui s’était fait un henné neutre pour réparer ses cheveux abimés s’est également retrouvée avec un certain nombre de mèches vertes sur le crâne. Le henné neutre, en provenance d’Inde, contenait entre autre métaux du cuivre. [16]
Attention, donc, au choix de votre henné.

En conclusion…

Le henné est une chouette alternative aux colorations classiques, particulièrement pour les personnes allergiques à certains de leurs composants chimiques. Le henné gaine le cheveu, lui donnant une jolie brillance durable, et va protéger la fibre capillaire des dommages causés par les UV. Il n’endommage pas non plus le cheveu.
Pas besoin de laisser sa pâte de henné reposer pendant des heures avant de l’appliquer, la couleur se développe rapidement et d’autant mieux que la pâte est chaude. L’ajout de jus de citron permet d’intensifier la couleur, mais attention aux cheveux fragiles.
Au rayon négatif, la gamme de couleur obtenue est très réduite – rouge et pis c’est tout, et suivant la couleur originelle de votre tignasse, ça peut ne pas très bien fonctionner. De plus le henné est astringent. Si c’est un vrai bonheur pour le problème racines grasses / pointes sèches, je ne suis pas convaincue que le résultat soit mirifique sur un cheveu sec.
Je prends personnellement mon henné maintenant chez Aroma-Zone, qui fait un henné 100 % pure feuille de Lawsonia Inermis, mais il me semble que d’autres sites de vente en ligne proposent des choses tout à fait bien aussi.
N’hésitez d’ailleurs pas à laisser votre fournisseur de henné préféré dans les commentaires !

PS : Le henné est généralement considéré comme vegan, mais la bibliographie qui suit ne l’est pas…

BIBLIOGRAPHIE
1 – Forestier, J. P., « Henné : Absorption de la lawsone par le cheveu. », Int. J. Cosmet. Sci. 4 (1982) 153–174.
2 – Arayne M.S., Sultana N., Mirza A.Z., Zuberi M.H., Siddiqui F.A., « In vitrohypoglycemic activity of methanolic extract of some indigenous plants. », Pak. J. Pharm. Sci. 20 [4] (2007) 268-273.
3 – Choubey A., Ojha M., Mishra A., Mishra S., Pat U. K., « Hypoglycemic and antihyperglycemic effect of ethanolic extract of whole plant of lawsonia inermis (henna) in treptozotocin induced diabetic rats », Int. J. Pharm. Sci. Res. 1 [8] (2010) 74-77.
4 – James K.C., Spanoudi S.P., Rurner T.D., « The absorption of lawsone and henna by bleached wool felt. », J. Soc. Cosmet. Chem., 37 (1986) 359-367.
5 –  Amro B.I.H., JamesK.C. , Turner T.D., « A quantitative study of dyeing with lawsone. », J. Soc. Cosmet. Chem. 45 (1994) 159-165.
6 – Ahn HJ, Lee WS., « An ultrastuctural study of hair fiber damage and restoration following treatment with permanent hair dye. », Int J Dermatol. 41 [2] (2002) 88-92.
7 – McCafferty L.K., « Hair Dyes and Their Toxic Effects », Arch. Derm. Syphilol. 14 [2] (1926) 136-144.
8 – Cheng S.Y., Yuen C.W.M., Kan C.W., Cheuk K.K.L., « Analysis of keratin fibre damage under various surface treatment conditions », Res. J. Text. App. 12 [1] (2008) 53-62.
9 – Bartuska W.R., Siverman P., « Henna hair coloring and / or conditioning compositions », US Pat. 41, 83, 366 (1980).
10 – Madaan P., Tyagi V.K., « Quaternary pyridinium salts: a review », J. Oleo Sci. 57 [4] (2008) 197-215.
11 –Le Coz C. J., Lefebvre C., Keller F., Grosshans E., « Allergic contact dermatitis caused by skin painting (pseudotattooing) with black henna, a mixture of henna and p-phenylenediamine and its derivatives. », Arch. Dermatol. 136 [12] (2000) 1515-1517.
12 –Al‐Tufaila M., Krahna P., Hassana H., Mahiera T., Al‐Sedairyb S. T., Haqb A., « Rapid identification of phenylenediamine isomers in henna hair dye products by gas chromatography‐mass spectrometry (GC‐MS) », Tox. Envir. Chem. 71 [1-2] (1999) 241-246.
13 – Kang I.-J., Lee M.-H., « Quantification of para-phenylenediamine and heavy metals in henna dye. » Contact Dermatitis, 55 (2006) 26–29.
14 –  Y. M. Rao, P. Sujatha « Formulation and evaluation of commonly used natural hair colorants », Natural Product Radiance, 7[1] (2008) 45-48.
15 – Ortiz J.C.G., Terron M., Bellido J., « Contact Allergy to Henna », Int. Arch. Allergy Immunol. 114 (1997) 298–299.
16 – Tosti A, Mattioli A., Misciali C., « Green hair caused by copper present in cosmetic plant extracts », Dermatologica 182 [3] (1991) 204-205.

34 Comments

  1. Ton article est complet. Je pratique le henné depuis longtemps et je suis exactement le même protocole. Personnellement je le prépare en pâte avec du vinaigre et je congèle pendant deux jours et la veille je mets à décongeler. Enfin j’ajoute de l’huile d’olive à l’eau chaude et me voilà partie pour 3 heures de pause ( et un torticolis je confirme).

    • Merci Céline ! Je n’ai rien trouvé sur la congélation dans les publis scientifiques, il faudrait savoir si ça casse plus les feuilles que l’eau bouillante… J’avoue que j’aime déjà pas faire des hennés, même si j’en fais depuis 15 ans, alors je réduis au minimum de préparation. Mais le vinaigre, bonne idée, c’est moins contraignant que le jus de citron !

  2. Bravo pour cet article ! J’espère pouvoir en lire d’autres très bientôt. Je me pose beaucoup de questions sur ce qui est bon ou mauvais en cosmétologie et pourquoi . Je suis rarement satisfaite des réponses que je lis sur Internet parce qu’on y sent l’influence du commercial et du marketing, sans preuves concrètes. Là, tu as tout dit sur le henné avec une bibliographie de folie. Merci beaucoup.

    • Merci beaucoup pour ce gentil commentaire ! C’est justement parce que je ne trouvais pas de réponses concrètes à ces questions que je me suis lancée là-dedans. Je vais essayer de me tenir à une publication par semaine, et en profiter pour causer des silicones la semaine prochaine.

  3. En même temps le picramate de sodium, ça sonne comme une mauvaise blague viticole.

    Merci d’avoir lu tous les articles à notre place xD Vivement les silicones.
    Pour ma part, j’ai laissé tombé le henné – pour l’instant – parce que je cherche à avoir une couleur plus cuivrée que rouge.Je me dis que curcuma – henné, c’est peut-être une piste?!

    Ton boudoir est très réussi et les photos sont très belles , on n’en attendait pas moins de vous très chère!

    • Haha, j’ai une autre copine qui a fait le même rapporchement viticole !
      Curcuma – Hené pourquoi pas, oui. J’avoue que je ne me suis pas trop penchée sur la question parce que la couleur du henné pur sur mes cheveux me plaît.
      En tous cas ravie que ça te plaise, merci pour les compliments et de rien pour les articles, et les silicones, c’est demain ! Je file finir mes photos sur le sujet d’ailleurs 🙂

  4. Coucou,

    Perso dans mon henné, je rajoute quelques HE qui font du bien au cheveux, à la toute fin (après l’eau bouillante et le touillage dubitatif de la substance :D)
    Ainsi que du jus de citron (le vinaigre ça marche aussi mais l’odeur me plait pas)
    En HE je mets du Tea Tree (forcement), lavande vraie, cèdre atlas, ylang ylang, bois de rose.
    Je les ai pas choisi au hasard, c’est simplement parce que ce sont des huiles qui sont bonnes pour mes problèmes de cheveux de base (cheveux gras, pellicule), plus le Tea Tree qui est bon pour le cuir chevelu et les cheveux en général. 5 gouttes de chaque et voilà.

    Et quand j’ai pas d’huile ou de beurre de karité ou que j’suis pas inspirée, comme corps gras je mets un yaourt (..nature) (bio), ça marche bien, et ça épaissit un peu le henné qui du coup coule moins partout ^^. Et ça contrebalance l’effet astringeant de l’henné (et du citron).

    Concernant le curcuma, testé et approuvé, ça marche, pour roussir les cheveux. La cannelle aussi. (ceci n’est pas une blague)

    Pour donner au contraire une teinte plus bleutée/mauve (des reflets hein, on est pas dans le relooking total), il va falloir plutôt voir du coté des myrtilles, cassis, mûre. Vous voyez vos doigts après en avoir mangé ? Bah imaginez vos cheveux après avoir macéré dedans deux heures.

    Bref, my two cents !

    • Ha, cool l’idée des huiles essentielles, je n’y avais pas pensé mais c’est pas bête du tout ! Une fois de plus, tant qu’à laisser poser ce truc 2 heures, autant rentabiliser au maximum 🙂
      Pour les fruits rouges, il faut les mettre frais ou on trouve des poudres à réhydrater?

  5. Je ne sais pas si ça existe en déshydraté, j’aurais tendance à les mettre en frais / mixé, en enlevant un peu d’eau bouillante du coup (ou en les mettant dans l’eau bouillante à la limite), pour pas rendre le mélange trop liquide non plus ^^

    Après si ça existe en poudre, d’un coup ça va être plus pratique effectivement

  6. Dans mon henné à moi, je mets du curcuma, de la cannelle, et du miel. Enfin le miel j’ai arreté, ça demande un long temps de pose et j’ai pas forcement envie de rester des plombes avec de la boue sur la tête.
    Ca me fait des hennés plutôt roux et des reflets carrement cool.

    Donc du coup les couleurs vers le mauve/violet/rouge j’ai pas essayé, vu que c’est pas ce que je recherche ^^

  7. Ton article est très bien, bien complet, en revanche il n’est pas du tout nécessaire de se shampouiner la tête trois fois. Première fois que je lis une telle chose sur le henné !
    Faire un après-shampoing, en le laissant poser une-deux minutes oui, ou même juste frictionner comme un shampoing pour enlever le surplus, oui.

    (Pour les racines qui on bien pris les henné colorants, et qui se retrouvent rouges ou rousses, ça partiras au premier shampoing sans soucis, mais toujours attendre trois jours minimum avant de se shampouiner la tête.)

    Et pour les hennés COLORANTS, l’huile d’olive n’est pas nécessaire car c’est un corps gras, et si l’on en met trop la couleur n’accrocheras pas, on peut mettre de la crème fraîche, ou bien un jaune d’œuf, du miel ou sirop d’agave, (pour les non végétaliennes)

    Je fais des henné colorants auburn-cuivré depuis trois ans, en rajoutant toujours légèrement du citron, ainsi que du miel.
    Bonne journée. 🙂

    • Je suppose que ça doit dépendre des cheveux. J’en ai fait un encore il y a 15 jours, et j’ai eu un mal fou à enlever tous les grains. J’ai effectivement lu que certaines filles passent juste à l’eau et c’est cool, mais moi, après 3 shampooings, 20 minutes sous la douche, AS, leave-in et 5 passages au peigne fin, j’en retrouve des bouts dans mon oreiller encore 3 jours après.
      Les 3 jours avant de se shampoiner le tête, j’ai lu aussi. Bon, on l’a vu, pour moi ça va pas être possible, haha ! Mais je prépare un petit article sur le sujet dès que j’aurais 10 minutes de libres pour faire des tests rigolos et instructifs.
      Quand à l’huile d’olive, ça se passe bien sur moi depuis 5 ans. Le karité aussi. À chacun sa façon de procéder, une fois de plus.
      Bonne journée aussi !

    • Moui, aussi sûrement.
      Il faudrait que je me penche sur d’autres marques, en effet, mais c’est vrai que j’ai eu ce problème avec autant celui d’AZ, qu’un truc non identifié acheté dans une boutique alterno à Stockholm, que des des trucs plus classiques en boîte carton, que le Caca de Lush.
      Je vais tenter henné et Soins d’ailleurs, n’en ayant lu que du bien. Tu utilises quoi comme marque toi Laura ?

      • Plus les cheveux sont secs, et plus le henné accroche. Si c’est ton cas, il vaut mieux mélanger ton hznné à un actif hydratant comme le yahourt.

        • C’est vrai que je mélange avec du gras en général, mais pas avec de l’hydratant. Niveau prise de couleur, ça se passe bien je suppose ?
          Après, je pense que la granulométrie joue beaucoup aussi, mon dernier henné s’est rincé presque tout seul. Merci du conseil en tout cas !

  8. « Hennés et soins d’ailleurs » ainsi que « Henné indigo et compagnie » vendent des henné de qualité « baq », bien plus fin et donc bien plus facile à rincer 🙂

    • Je voulais tenter chez eux, mais la dernière fois que j’ai regardé, je voulais un hénné du Rajasthan au lieu de mon habituel henné d’Egypte, et ils étaient en rupture de stock. Du coup j’ai repris chez AZ, et leur Rajasthan est drôlement plus fin que leur Egypte. Du coup c’est grave plus sympa à appliquer, et effectivement ça se rince carrément mieux. J’ai quand-même été obligée de faire un tout petit shampooing, mais certainement pas 3 ou 5 comme avant.

  9. bonsoir,
    aurais-tu des infos sur le henné et les cheveux blancs (racines)? J’ai fais quelques recherches et j’ai pu en arriver à la constatation qu’il faut passer par un henné rouge pour couvrir le blanc puis un henné (khadi) « noisette » ou bleu…Ayant beaucoup de cheveux blancs (pour le moment je suis toujours abonnée aux couleurs… ha la vilaine !! 🙂 et j’ai un peu peur de sauter le pas… alors si tu avais de plus amples infos à ce sujet je suis preneuse (car les colorations bio ça marche pas trop…). merci à toi 🙂 cordialement lulu

  10. Hello, article sympa sauf je tique sur 2 éléments : Deja comme dit plus haut, on ne shampooine pas les cheveux après un henné avant au moins idéalement 3 jours, le temps que les pigments se développent bien et s’oxydent peperes..
    J’utilise ceux de henne et soins d’ailleurs qui dont un vrai plaisir a touiller, fins et qui se rincent très très facilement, on m’avait deja dit que ce de AZ n’étaient pas top.
    Et second point: J’ai très souvent lu d’éviter l’utilisation de matériels en métal pour préparer le henné. La aussi une sombre histoire d’oxydation..

    Je fais des mélanges henne avec indigo, katam, cacao amer, brou de noix etc pour rester dans du acajou-chocolat, et aloe vera pour hydrater.

    @lulupan, fais une recherche en tapant : ‘henne en deux temps’ pour couvrir les cheveux blancs.

    Bizou Boudoir

    • Hello !

      Je vais essayer de faire une réponse claire, mais je crois qu’à la fin je me munirai carrément d’un article sur l’oxydation, qui particulièrement sur le henné, est un tissus d’idées variées et pas toujours bien maîtrisées…

      1) Éviter de shampooiner rapport à l’oxydation : pour être honnête, et si tant est que le henné s’oxyde, la seule façon dont un shampooing pourrait empêcher son oxydation, c’est en recouvrant intégralement le cheveux, de la racine à la pointe, d’une substance qui ne laisse pas passer l’air. C’est franchement compliqué à réaliser, même avec un shampooing siliconé.
      Il faut savoir que l’oxydation c’est un gros problème, particulièrement dans l’industrie des métaux, et s’il suffisait d’un p’tit shampooing pour l’éviter, je suis sûre qu’il y a un gus qui l’aurait breveté au lieu de s’emm***** à inventer le galva, par exemple.
      Faire un shampooing après le henné pourra au pire assécher un peu plus le cheveu, mais c’est tout.

      2) L’oxydation du henné tout court : il y a des mecs qui utilisent du henné oxydé dans une étude qui n’a rien à voir avec les cheveux, et ils s’embêtent à oxyder le henné avec du permanganate de potassium, qui n’est pas le petit oxydant du dimanche. Je re-potasserai ma biblio, mais si le henné s’oxyde a l’air, ça doit prendre certainement plus que trois jours…

      3) Éviter l’utilisation d’ustensiles en métal, rapport à l’oxydation : je pense qu’il y a amalgame avec l’argile (et c’est même pas par oxydation que l’argile réagit avec les métaux).
      Si on suit le raisonnement : le henné oxyderait le métal, juste le temps de touiller le mélange, soit en 1 minute et demi. Personnellement, une substance qui peut ronger un fouet inox en si peu de temps, je ne me la mets pas sur la tête, et je prends une colo chimique oxydante à la place qui fera sûrement moins de dégâts.
      Le henné serait oxydé par l’air ensuite. Ça veut dire que l’air est un oxydant plus puissant que le henné, qui lui oxyde déjà le fouet inox. Donc le temps de s’appliquer le henné sur la tête, soit grosso modole 1/2 heure, le fouet n’est plus qu’un sombre tas de rouille sur le bord de l’évier, rongé au contact de l’air par l’oxydation, cette faucheuse des métaux.
      Je pense que vu le nombre de fouets inox qui prospèrent aujourd’hui à l’air libre de part le monde, on peut considérer que l’hypothèse n’est pas valide et continuer à touiller son henné avec ce qui nous tombe sous la main 🙂

      Et oui, il faut que je finisse mon stock AZ pour tester autre chose, je pense que ça joue pas mal en effet sur la rincabilité de la chose !

      Bisous aussi !!

  11. Bonjour Rachel,

    Perso, je n’utilise plus d’eau pour diluer mon henné mais de la bière. Ca rend les cheveux bien plus doux.
    Et, pour couvrir les cheveux blancs sans virer carotte, j’utilise du henné blond + curcuma avec seulement un tout petit peu de henné d’Egypte, ce qui fait que je ne blanchis pas : je blondis …

    Merci pour ton blog super intéressant et très fouillé. :o)

    • Bonjour Tania,

      Mais c’est pas bête du tout ça, de le diluer à la bière ! Ça ne m’avait jamais traversé l’esprit, mais j’essaierai la prochaine fois. Pour mon dernier (il y a trois jours) j’ai rajouté 2 cuillères à soupe de glycérine végétale, mais je ne peux pas dire que j’ai vraiment constaté un changement entre avec ou sans…
      Pour les cheveux blancs, je pense que la question va se poser d’ici quelques années pour moi. Pour l’instant, j’ai des cheveux rouges ou oranges vifs noyés dans la masse du coup.

      Et de rien, contente que ça te plaise !

  12. Bonjour,

    Je ne traine pas souvent sur les forums ou blogs mais je pense que le tien vaut le détour.
    Il est plein de bon sens et bien référencé (ce qui a fait le petit plus accrocheur pour moi vu que j’ai fait des études « scientifiques »).
    En bref, je par plus sereine pour faire mon henné mais j’ai quand même une question. Je voudrai un henné qui ressemble à du chocolat caramel (je suis châtain coloré au henné, donc j’ai de légers reflets cuivrés), je comptais donc opter pour un henné châtain de shiraz chatain additionné de cacao et cannelle.
    Qu’en penses-tu ?
    Merci pour ce super blog en tout cas !
    Continue à faire primer la connaissance sur la croyance 😉

    • Merci !! Et oui, les études scientifiques, ça donne quand-même une approche un peu particulière face à l’information, même quand on se reconvertit totalement 😉
      Par contre, désolée de ne pas pouvoir t’aider, mais je n’ai jamais fait que du henné roux (Egypte, Raja, etc), au pire vaguement additionné de garance, bref, rien qui s’approche de la couleur que tu souhaites.
      J’espère que tu as trouvé ton bonheur dans l’intervalle, ma réponse étant assez tardive – été + photographe = mariage = pas beaucoup de temps !

  13. Bonjour,
    Merci pour cet article bien référencé, ça fait du bien un peu de sérieux … ! Pourrais-tu juste préciser lorsque tu écris :
    « Toujours selon eux et la laine de mouton, le henné atteint son intensité colorante maximale au bout de 1 heure. Par contre, l’absorption du henné par le cheveu ne sature qu’au bout de 7 heures, [1] ce qui veut dire que le henné a atteint son intensité colorante maximale AVANT la fin de l’application classique de 2 heures (ou plus si affinités et cervicales solides) » est-ce à dire qu’il faudrait laisser reposer au chaud son henné une heure puis se l’appliquer sur la tête et laisser poser moins de 7 heures puisqu’au delà le cheveux est saturé ? Penses-tu que plus la pose est longue et plus la couleur sera intense ? Merci pour tes lumières !

  14. Premièrement, félicitation ! Votre blog est au top !

    Pour les colorations, j’utilise le henné de la marque « Natus Marrakech » ! Henné naturel magnifique. J’en suis tellement fan, que j’ai décidé d’étendre la marque dans toute la Belgique. Depuis, j’ai ouvert une boutique de cosmétiques naturels de la marque Natus Marrakech. Un vrai bonheur ! A venir découvrir sur Frameries.

  15. Je découvre ce blog et je suis en train de tout lire très attentivement… Je suis passée à la slow cosmétique depuis quelque mois, et au henné depuis 2 mois. J’ai utilisé le henné « brun grenat » de chez AZ, et je rajoute de la poudre d’hibiscus au mélange (2 tiers de henné pour 1 tiers d’hibiscus) et j’obtiens des reflets un peu pèche sur mes cheveux noirs, je suis hyper contente du résultat, avec 1h de pose seulement, ça me suffit.

    Mon seul problème est cette odeur d’épinard qui me retourne totalement l’estomac. Qu’est ce que je peux faire contre ça ?

    • Malheureusement, pas grand chose, à part ajouter des huiles essentielles pour essayer de couvrir —  avec le risque que ça sente encore plus mauvais.
      Aussi, attention avec les huiles essentielles, certaines sont très dermocaustiques.

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