Shampooing sans sulfates ou avec? Faites votre choix !

Après le dentifrice de la semaine dernière, continuons d’explorer les tréfonds de notre salle de bain. Et cette fois-ci, l’enjeu est de taille, car contrairement au Triclosan dont tout le monde se fiche comme de sa première chaussette, l’industrie du shampooing base beaucoup sa communication sur cet ingrédient que Satan a fabriqué lui-même avec ses petites mains un jour qu’il était particulièrement de bonne humeur : le Sodium Lauryl Sulfate.
Appelé plus communément « sulfate » tout court par le marketing, au cas où la ménagère de moins de 50 ans aurait des problèmes à mémoriser trois mots d’affilée, une recherche rapide sur le net à son sujet donne à peu près tout et n’importe quoi, du cancer à l’attaque du foie en passant par la calvitie qui guette ou « Hoaxbuster a dit que c’était pas vrai », pour finir sur l’apothéotique « C’est cacabeurk » (sic).

Le point biblio, donc, sur le Sodium Lauryl Sulfate et ses amis Sodium Laureth Sulfate et Cocamidopropyl Betaïne…

Le Sodium Lauryl Sulfate, qu’est-ce que c’est ?

C’est un surfactant. Il va donc émulsifier les saletés qui se sont logées dans votre luxuriante chevelure depuis votre dernier shampooing. (1)
On l’utilise aussi dans les lessives, les gels douches ou les nettoyants industriels sous le nom de SDS (Sodium Dodecyl Sulfate). (2)
Bonne nouvelle, c’est un surfactant anionique, et il sera donc mieux toléré par la peau que ses amis les surfactants cationiques. (3)

Quoi ? Mon shampooing traditionnel contient les mêmes choses qu’un dégraissant industriel ?

On le lit souvent dans les articles anti-sulfates, et c’est absolument vrai. Simplement les dosages sont différents, et on verra très rapidement que ça change pas mal de choses.
Pour les produits en contact prolongé avec la peau, le SLS ne doit pas représenter plus de 1 % des ingrédients. Quant aux shampooings et autres nettoyants liquides, on tolère juqu’à 50 % de SLS dans leurs compositions. (4)

shampooing sans sulfates ou avec

Le shampooing solide Karma Koma de Lush contient comme ingrédient majoritaire du SLS. Pour l’instant, mon cuir chevelu ne s’en porte pas plus mal.

Oui, mais on dit que les sulfates sont irritants ?

C’est le deuxième argument avancé par beaucoup contre les sulfates : « on l’utilise dans les tests cliniques pour irriter la peau ».
Et c’est tout à fait vrai également. Sauf que pour irriter la peau des patients, on leur applique un patch de SLS à 25 % ou 50 % de SLS, et on le laisse en contact avec la peau pendant 48 heures. (5) C’est tout de même un peu différent du shampooing classique.
Il n’en reste pas moins que le SLS est un des détergent les plus irritants du marché, même si le degré d‘irritation dépend fortement du temps de contact avec la peau et de la teneur en SLS du shampooing. (6)
Plus étonnant (mais en fait pas tant que ça quand on y regarde de plus près) l’irritation causée par le SLS dépend des conditions météorologiques. En hiver ou au printemps, quand la peau est déjà agressée par les conditions climatiques, l’épiderme va réagir plus fortement à une agression chimique. (7)
Il est à noter tout de même que si l’on applique à des individus sain un patch d’eau au lieu d’un patch de SLS, il y a des effets irritants, moindre certes, mais qui sont là néanmoins. (8)

Les sulfates et les problèmes de foie

Franchement, je n’ai rien trouvé sur le sujet. Ca ne veut pas dire que c’est impossible, ça veut juste dire que quand vous lisez un article qui dit « De nombreuses études scientifiques ont prouvé que le SLS causait des problèmes au foie » ou autre « L’ensemble de la communauté scientifique s’inquiète de ce que etc », c’est du pipeau.
Y’a que dalle sur le sujet.
Rien.
Nada.

Les sulfates et le cancer

Non, même si le Malin se cache presque partout, il n’est pas là. Contrairement à ce que prétendent certains, le SLS a été déclaré non-cancérigène. (9)

Les sulfates et la maladie d’Alzheimer

Comment ça j’abuse un peu et ça va bien suffire de lister toutes les maladies possibles et imaginables ? Je proteste de mon innocence, c’est pas bien ma faute si le shampooing est un des produits d’hygiène les plus décriés.
Pour le coup, sachez que si vous essayez de vous documenter sur le SLS et la démence précoce, vous trouverez pas mal de littérature sur le sujet. Ne vous précipitez pas pour autant dans votre salle de bain pour un gigantesque autodafé de produits nettoyants.
D’abord, le shampooing brule très mal.
Mais surtout, le SLS est utilisé dans les protocoles d’identification de la maladie, particulièrement dans la dégradation de certaines protéines. (10-14) On trouve donc très souvent mention du SLS dans les articles qui se rapportent à la démence précoce sans que l’un et l’autre soient pour autant corrélés.

shampooing sans sulfates

Qu’ils soient sans sulfates comme Timotei ou qu’ils en contiennent comme Lush, Klorane ou BioPha, les packaging de shampooings arborent fièrement la couleur verte, synonyme, comme chacun le sait, d’écologie et de sécurité d’utilisation.

Ca reste un sulfate, mais moins irritant : le Sodium Laureth Sulfate (SLES)

En 2007 aux États-Unis, on retrouve le Sodium Laureth Sulfate dans 102 produits pour bébé, 639 eye-liners, 308 mascaras, 715 après-shampooings, 1022 shampooings, pléthores de produits colorants capillaires, quantité de nettoyants corporels, et profusion de crèmes hydratantes. (15)
Autant dire qu’acheter consciencieusement un shampooing sans sulfates sans faire attention à tout le reste, c’est comme pisser dans un violon ça sert pas à grand-chose.

La teneur en SLES dans ces produits varie de 0,1 % pour les produits non-dilués à l’utilisation comme les mascaras, à 50 % pour les shampooings, qui sont mélangés avec de l’eau à l’application. (15)
Jusqu’à 7 fois moins adsorbé sur le cheveu (16) il est également moins irritant que son cousin le SLS. (6,17) De plus, la régénération des tissus irrités par le SLES se fait plus rapidement que dans le cas d’un endommagement par le SLS. (6)
Tout comme le SLS, il est non-toxique et non-cancérigène, ne cause pas de démence précoce et le foie va bien aussi, merci pour lui. (15)

Les bonnes pratiques quand on utilise un shampooing contenant des sulfates

Le SLS est 10 fois moins adsorbé sur la kératine d’un cheveu sain que sur un cheveu abimé par les décolorations, et sur un cheveu décoloré, au bout de 8 heures l’adsorption sera de 6,5 % pour un mélange shampooing + eau à 10 % de SLS.
Perso je laisse mon shampooing poser moins d’une minute, et gros coup de moule, il y a un certain délai sur les 15 premières minutes d’application, période pendant laquelle le cheveu absorbe… que dalle. Durant ces 15 premières minutes, ça se passe bien pour la peau aussi, et c’est heureux parce que passé ce temps de répit, elle adsorbe jusqu’à 80 % du contenu en SLS. (16)

Du coup, on respire un peu par rapport à la pénétration des affreux sulfates dans l’organisme.
Par contre, l’ajout de sel favorisant la pénétration du SLS (16), ça n’est peut-être pas pertinent de rajouter du bicarbonate de soude dans son shampooing comme certains le conseillent parfois, mais je n’y mettrais pas ma main à couper non plus. Par contre, c’est sûr, après un bain de mer on rince consciencieusement avant d’appliquer son shampooing favori.
On ne laisse pas poser (comme je l’ai fait quand j’étais jeune, belle et ignorante) son après-shampooing bourré de sulfates sur sa tête pendant ½ heure au cas où ça agirait mieux. Et suite à l’application, on rince loooooonguement et soigneusement histoire de tout bien ôter.
Les cas de dermatites aigües et autres irritations chroniques sont essentiellement relevées chez des gens qui sont amenés à se laver les mains à de nombreuses reprises pendant leur journée de travail, généralement le personnel soignant. C’est l’effet cumulatif des irritations. (6) Évitez donc le shampooing quotidien, même si normalement vous ne serez pas amenés à vous laver la tête 25 fois par jour.
En cas de coup de soleil sur le cuir chevelu, on y va aussi mollo aussi sur les sulfates si on a la peau sensible.

L’alternative qui ne sert à rien : la Cocamidopropyl Betaïne (CAPB)

Il ne sert pas à grand chose de se précipiter sur un shampooing étiqueté « sans sulfates » s’il contient de la Cocamidopropyl Betaïne, car si selon certains elle serait moins irritante que le SLS (18), selon d’autres c’est tout pareil. (17)
En tout état de cause les cas de dermatites dus à la CAPB sont légion, (19-22) même si, pour être honnête, en général c’est surtout causée par des impuretés qui se retrouvent là lors de la synthèse – ce qui n’est pas plus rassurant pour autant vu que du coup, la CAPB a été nommée allergène de l’année 2004. (23)
Autant dire, donc, que les shampooings « sans sulfates » qui contiennent de la Cocamidopropyl Bétaïne, c’est un peu un gros foutage de gueule.

Les alternatives douces

Le Sodium Coco-Sulfate est également un tensioactif anionique, et quoique sulfate, on ne trouve pas de cas de dermatites à son sujet.
Ce qui veut dire, oui oui, qu’un shampooing avec sulfates peut-être drôlement moins agressif qu’un shampooing sans sulfates.
Bref, il y a assez peu de littérature sur le Sodium Coco-Sulfate, mais il est considéré que dans l’état actuel des connaissances, considérant tous ses cousins sulfates qu’on a déjà testé, et en restant aux mêmes concentrations dans des produits rincés, c’est safe. (4)

Pour résumer

Les sulfates sont des surfactants anioniques destinés à émulsifier les graisses et autres saletés qui se déposent la peau ou le cheveu.
Contrairement à ce que l’on peut trouver sur certains sites qui pratiquent la désinformations à des fins généralement commerciales, les sulfates ne donnent pas le cancer, ne détruisent pas le foie à petit feu, ne provoquent pas de démences précoces.
Les sulfates tels que le SLS et le SLES sont irritants, même si les problèmes relevés le sont le plus souvent sur les mimines du personnel soignant que sur le cuir chevelu du péquin lambda.
Les shampooings « sans sulfates » contiennent généralement de la Cocamidopropyl Betaïne, qui s’avère tout aussi allergisante qu’un bon vieux sulfate.
Le label bio n’interdit pas l’utilisation des sulfates dans les compositions. On trouvera aussi bien du SLS dans les shampooings BioPha, que son homologue beaucoup plus doux, le Sodium Coco-Sulfate, chez Coslys.
Reste que dépendant de votre tignasse et de son épaisseur, certains shampooings vont laver mieux que d’autres. Personnellement, tous les essais avec des shampooings sans sulfates se soldent par des échecs luisants – rien à faire, le sébum reste ferment accroché à mon cheveu comme le mollusque à son habitat naturel.
En tout état de cause, avec ou sans sulfates, le shampooing ne se laisse pas poser et se rince abondamment.

Mais qu’en est-il des silicones et autres polyquat ?

On abordera tout ça une prochaine fois si vous le voulez bien, parce que le sujet du shampooing s’avère assez dense.
Un petit spoiler tout de même : sachez que si on lit souvent « L’industrie capillaire vient de remplacer les silicones par des polyquat parce que ça fait le même effet », ça n’est pas complètement vrai. Les polyquat sont intégrés dans les shampooings et connus pour laisser des dépôts sur la fibre capillaire depuis 1993 au moins, ce n’est donc pas une nouveauté cosmétique mise au point en express face à un rejet des compositions siliconées par l’opinion publique. (24)
À très bientôt, donc, pour de nouvelles aventures capillaires !

GROSSE BIBLIOGRAPHIE SATANIQUE
1. Cutaneous Cleansers. B.L. Kuehl, K.S. Fyfe, N.H. Shear. 3, 2003, Skin Therap. ltt., Vol. 8, pp. 1-4.
2. Acute toxicity of anionic surfactants sodium dodecyl sulphate (SDS) and linear alkylbenzene sulphonate (LAS) on the fertilizing capability of gilthead (Sparus aurata L.) sperm. M. Rosety, F.J. Ordóñez, M. Rosety-Rodríguez, J.M. Rosety, l. Rosety, C. Carrasco, A. Ribelles. 2001, Histol Histopathol, Vol. 16, pp. 839-843.
3. The role of percutaneous penetration enhancers. R.B. Walker, E.W. Smith. 3, 1996, Adv. Drug Delivery Rev., Vol. 18, pp. 295–301.
4. Final report on the safety assessment of sodium cetearyl sulfate and related alkyl sulfates as used in cosmetics. Fiume M., Bergfeld W.F., Belsito D.V., Klaassen C.D., Marks J.G. Jr, Shank R.C., Slaga T.J., Snyder P.W., Alan Andersen F. 3, 2010, Internat. J. Toxicol., Vol. 29, pp. 115S-132S.
5. Response to Thermal Stimuli in Skin Pretreated with Sodium Lauryl Sulfate. H. Löffler, J. Aramaki, I. Effendy. 2001, Acta Derm. Venereol., Vol. 81, pp. 395-397.
6. Profile of irritant patch testing with detergents: sodium lauryl sulfate, sodium laureth sulfate and alkyl polyglucoside. H. Löffler, R. Happle. 2003, Contact dermatitis, Vol. 48, pp. 26-32.
7. Influence of Climatic Conditions on the Irritant Patch Test with Sodium Lauryl Sulphate. H. Löffler, R. Happle. 2003, Acta Derm. Venereol., Vol. 83, pp. 338–341.
8. Time course of occlusive effects on skin evaluated by measurement of transepidermal water loss (TEWL) Including patch tests with sodium lauryl sulphate and water. Agner T., Serup J. 1993, Contact Dermatitis, Vol. 28, pp. 6-9.
9. Final report on the safety assessment of sodium lauryl sulfate and ammonium lauryl sulfate. CIRSL Sulfate. 1983, J. Am. Coll. Toxicol, Vol. 2, pp. 127-181.
10. A silver impregnation method for labeling both Alzheimer paired helical filaments and their polypeptides separated by sodium dodecyl sulfate-polyacrylamide gel electrophoresis. K. Iqbal, E. Braak, H. Braak, T. Zaidi, I. Grundke-Iqbal. 4, 1991, Neurobiology of Aging, Vol. 12, pp. 357–361.
11. Apolipoprotein E: high-avidity binding to beta-amyloid and increased frequency of type 4 allele in late-onset familial Alzheimer disease. Strittmatter W.J., Saunders A.M., Schmechel D., Pericak-Vance M., Enghild J., Salvesen G.S., Roses A.D. 5, 1993, Proc. Nat. Academy Sci. U.S.A., Vol. 90, pp. 1977-1981.
12. The presence of sodium dodecyl sulphate-stable Aβ dimers is strongly associated with Alzheimer-type dementia. Mc Donald J.M., Savva G.M., Brayne C., Welzel A.T., Forster G., Shankar G.M., Selkoe D.J., Ince P.G., Walsh D.M. 5, 2010, Brain J. Neurol., Vol. 133, pp. 1328-1341.
13. Aggregation of Secreted Amyloid Graphic-Protein into Sodium Dodecyl Sulfate-stable Oligomers in Cell Culture. Podlisny M.B., Ostaszewski B.L., Squazzo S.L., Koo E.H., Rydell R.E., Teplow D.B., Selkoe D.J. 16, 1995, J Biol. Chem., Vol. 270, pp. 9564-9570.
14. Appearance of Sodium Dodecyl Sulfate-Stable Amyloid β-Protein (Aβ) Dimer in the Cortex During Aging . Enya M., Morishima-Kawashima M., Yoshimura M., Shinkai Y., Kusui K., Khan K., Games D., Schenk D., Sugihara S., Yamaguchi H., Ihara Y. 1, 1999, Amer. J. Pathol., Vol. 154, pp. 271-279.
15. Final report of the amended safety assessment of sodium laureth sulfate and related salts of sulfated ethoxylated alcohols. Robinson V.C., Bergfeld W.F., Belsito D.V., Hill R.A., Klaassen C.D., Marks J.G. Jr, Shank R.C., Slaga T.J., Snyder P.W., Alan Andersen F. 4, 2010, Internat. J. Toxicol., Vol. 29, pp. 151S-161S.
16. Interaction of keratinous substrates with sodium lauryl sulfate: I. Sorption. J.A. Faucher, E.D. Goddard. 1978, J. Soc. Cosmet. Chem., Vol. 29, pp. 323-337.
17. Skin Irritancy of Surfactants As Assessed by Water Vapor Loss Measurements. P.G.M., Van Der Valk, J.P., Nater et E., Bleumink. 3, 1984, J. Investig. Dermatol., Vol. 82, pp. 291-293.
18. Cocamidopropyl betaine: the significance of positive patch test results in twelve patients. Jr, Fowler J.F. 5, 1993, Cutis, Vol. 52, pp. 281-284.
19. Contact allergy to cocamidopropyl betaine. de Groot A. C., van der Walle H. B., Weyland, J. W. 1995, Contact Dermatitis, Vol. 33, pp. 419–422.
20. Allergy to cocamidopropyl betaine may be due to amidoamine: a patch test and product use test study. Fowler J.F., Fowler L.M. Hunter J.E. 1997, Contact Dermatitis, Vol. 37, pp. 276–281.
21. Eyelid dermatitis due to cocamidopropyl betaine in an eye make-up remover. Ross J.S., White I.R. 1, 1991, Vol. 25, p. 64.
22. Allergic contact dermatitis to cocamidopropyl betaine in shampoo. H.C. Korting, E.M. Parsch, F. Enders, B. Przybilla. 6, 1992, Vol. 27, pp. 1013-1015.
23. Cocamidopropyl Betaine. S.E., Jacob et S., Amini. 3, Dermatitis, Vol. 19, pp. 151-160.
24. Light scattering and shine measurements of human hair: A sensitive probe of the hair surface. C. Reich, C.R. Robbins. 1993, J. Soc. Cosmet. Chem., Vol. 44, pp. 221-234.

17 Comments

  1. Encore une fois très intéressant Rachel! Ce qui est bien dans tes articles, c’est la nuance. Alors oui, on ne trouve pas un avis tranché et prémâché avec accessoirement des conseils orientés sur des produits miraculeux, mais on se sent drôlement plus renseignés après! Je désespère de trouver un shampoing qui me convienne (qui ne me coûte pas un rein), impossible d’avoir du volume ces derniers temps… Timotee no comment. weleda idem (même si j’aime bien leur après-shampooing) Biopha ça vaut le coup? Je vais finir par le faire moi même!

    • Merci Aurore ! Mais oui, le but c’est que chacun puisse faire son choix en toute connaissance de cause.
      Moi j’ai pas trop aimé Biopha, mais c’est parce qu’il est vraiment très doux, et sur mon épaisseur, ça marche pas du tout, ca reste sale dans les coins et ça regraisse en une journée. J’aime bien le solide de Lush en ce moment, mais il est très décapant, c’est sûr. J’ai le cheveu pas fragile avec un henné en plus, et je fais un avant-shampooing à la shealoe en plus maintenant, donc ça me va, mais je suis pas sûre que ça convienne à tout le monde.
      Si tu as le courage, tu peux essayer le henné neutre ou le shikakaï (ou tu faisais déjà ?) J’avoue que j’ai la flemme de faire une tambouille avant chaque shampooing, mais mes copines qui ont essayé aiment bien.

  2. Non, je n’ai pas test le shikakai, j’ai fait du rhassoul et du henné neutre. Mais effectivement, à chaque shampoing ça serait beaucoup d’efforts… Et puis ça n’est pas aussi propre, psychologique peut être. Je vais continuer ma quête du shampoing parfait et faire une chantilly avec du beurre de cacao brut qui traîne dans mon placard 🙂

    • Ah oui, il me semblait bien que tu avais déjà tenté les poudres. Et oui, un peu la flemme de tout mélanger à chaque fois, et les jours où t’es pressée c’est vraiment pas pratique.
      Sinon j’ai longtemps utilisé du Klorane, qui est pas si mal au final, même si je crois il a un peu de Cocamidopropyl Bétaïne en plus du SLES. M’enfin tant que t’es pas allergique, pas de gros soucis…
      Tu me tiendra au courant pour la chantilly de cacao !

  3. Personnellement, depuis que je n’utilise plus de shampoing/après shampoing avec des SLS ou SLES je n’ai plus d’irritations du cuir chevelu. Je viens de passer quelques jours à droite à gauche dans ma famille et j’ai utilisé leurs shampoings lambda bourrés de mauvaises choses, résultat: je sens mon cuir chevelu se rebeller.
    Le shampoings Desert Essence sont topissimes, j’ai les cheveux longs et ils sont parfaitement lavés après deux petits lavages !

    • Ça ne m’étonne pas du tout, les sulfates et la CAPB restent irritant. Après certaines personnes les tolèrent mieux que d’autre, mais c’est vrai que j’ai finalement lâché le shampooing solide de Lush (pur SLS) qui au bout de quelques lavages m’irritait un peu, et surtout me rendait le cheveu gras au bout de 2 jours. Trop agressif je suppose, du coup je suis revenue au Klorane (SLES/CAPB) et tant que je ne développe pas d’allergie ou de démangeaison, j’y reste parce que promis, avec l’épaisseur que j’ai, tout ce que j’ai pu tenter autrement, ça marche vraiment pas. J’ai pas mal entendu parler du Desert Essence, et je l’essaierai quand-même à l’occasion, mais c’est pas lui qui a des quats?

  4. Bonjour Rachel,

    Est ce un choix d’aborder les sulfates uniquement sur leur rapport à la peau et au cuir chevelu, et de mettre de côté leurs effets sur l’environnement ? Car certains ne l’utilisent plus pour ces deux raisons je pense aussi. merci.

    • Bonjour !

      Je n’ai pas vraiment trouvé de littérature sur le sujet, tout simplement. Autant il y a de nombreuses sources qui parlent des problèmes induits par les silicones ou le triclosan, autant sur les sulfates, je n’ai rien vu passer.

  5. Super article, bien documenté comme toujours et avec humour ! Sans préjugé, sans remontrance on se sent libre quand on lit tes articles… Merci!
    Moi je suis allergique aux sulfates avec eczéma et tout et tout donc ma solution: un à deux lavages par semaine pas plus et surtout no poo avec poudres ayurvediques ou rassouhl… T’as essayé? La poudre de reetha m’a lavé parfaitement les cheveux après une cure de sébum de 18 jours 😉 à tout bientôt bises miffy

    • Merci Miffy !! Mais oui, c’est un peu l’idée, de donner des infos et de laisser à chacun le soin de se faire sa propre opinion 😉

      Effectivement, dans ton cas exit les sulfates. J’essaie de passer à une routine sans sulfates en ce moment, surtout parce que ça m’assèche un peu les longueurs mine de rien, mais je ne suis pas encore prête à passer aux poudres – entre autres parce que je me choppe régulièrement des conjonctivites, parfois après un henné. Du coup augmenter les chances de grains de poudre dans les yeux, ça ne me paraît pas forcément pertinent. Par contre j’ai fait un essai aux noix de lavage, pas mal du tout !
      Des bises aussi

  6. Coucou,

    Merci pour cet article très très intéressant. C’est limpide pour une novice comme moi et j’ai bien tout compris.

    Maeva

  7. Bonjour, sais-tu quel est l’impact écologique du SLS ? Apparemment il est toxique pour les organismes aquatiques. Je suis tentée par le shampoing solide car c’est 3 bouteilles de plastique en moins, mais s’il est bourré d’un tensioactif toxique pour la faune marine, je m’abstiendrai… Merci 🙂

  8. Bonjour!

    J’arrive un peu tard vu la date de la publication mais bon…

    Merci pour cet article très intéressant, documenté, référencé et sérieux. On lit beaucoup de bêtises sur certains blogs « pseudo professionnels »… A force d’entendre tout et son contraire sur les ingrédients cosmétiques, on en deviendrait presque fou! A force de lire tout ça, moi je me mets à culpabiliser blindé quand j’achète un produit qui ne rentre pas dans le moule « bio/écolo », genre un shampoing avec silicones ou sulfates (ou les deux!) et du coup j’ai l’impression que si je l’utilise je vais devenir chauve/avoir le cancer ou qu’il va me pousser 1 bras en plus! Bref…

    Sinon, j’entends souvent dire que les sulfates provoquent la chute des cheveux? Est-ce vrai? Cela me semble faux mais je préfère demander…

    En tout cas, très joli blog 🙂 !

    Bonne continuation!

    Estelle.

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